Conduire en montagne : Comment faire ?
8 mars, 2018
Allez-vous en voiture aux sports d’hiver ? Ou bien allez-vous en été en Espagne ou dans le sud de la France ? Il y a de fortes chances pour que vous deviez traverser quelques montagnes. Et conduire en montagne est un tout autre sport que de le faire en terrain plat. Voulez-vous conduire souplement et en sécurité en montagne ? Lisez nos conseils pour cette conduite spécifique.
1. Une bonne préparation est déjà la moitié du travail
Préparer votre voyage est toujours une bonne idée, mais dans le cas d’un voyage en montagne, un contrôle supplémentaire n’est, certainement pas du luxe. Regardez bien si toutes les routes sont praticables et vérifiez le type de routes. Les conditions climatiques et les travaux peuvent entrainer la fermeture des routes, mais certains cols peuvent aussi être simplement trop étroits ou trop pentus pour votre caravane ou camping-car. Par ailleurs, quelques cols sont toujours fermés à la circulation au printemps et en automne.
De plus, votre voiture ou camping-car doit également être bien préparé pour le voyage. Les fortes pentes exigent autre chose de votre voiture. Cela demande des efforts pour votre voiture et donc elle doit être en bon état. Ne contrôlez pas seulement votre niveau d’huile et le liquide de freins, mais aussi les différentes pièces du système de freinage, le mécanisme de couplage, la courroie de distribution et le système de refroidissement. Une révision avant le départ ne peut pas faire de mal !
2. Pensez aux pneus
En fait, les pneus font toujours partie de la préparation de votre voyage mais comme cela est extrêmement important en montagne, nous attirons particulièrement votre attention sur ce sujet. La sécurité de votre voyage dépend en grande partie de la qualité de vos pneus. Sur les petites routes étroites et en pente des cols, peut-être couvertes de neige, une adhésion optimale est essentielle. Faites en sorte que vos pneus aient un profil maximum et soient bien gonflés. Si vous allez aux sports d’hiver ou que vous prévoyez des circonstances hivernales, contrôlez si les chaines sont obligatoires et emportez-les. Dans certains pays, il est obligatoire d’avoir des chaines dans son véhicule.
3. Connaissez bien le code de la route
Dernière recommandation pendant votre préparation : il est recommandé de bien relire le code de la route. Cela vous évitera des surprises ennuyeuses et diminuera le risque de manoeuvres difficiles en pleine montagne. Bien sûr, les règles de circulation du pays sont toujours en vigueur (contrôlez si elles sont différentes de celles appliquées en France, comme en Espagne ou en Allemagne), mais il y a aussi un certain nombre de règles supplémentaires.
Une règle importante en montagne est que la circulation montante a toujours priorité sur la circulation descendante. La circulation montante a plus de difficultés à démarrer et a donc la priorité, mais n’appliquez pas cette règle aveuglément. La règle “utilisez votre cerveau” est peut-être encore plus importante ! Par exemple, un camion très chargé descendant une pente forte ne pourra pas s’arrêter facilement, donc dans certains cas, il faut parfois négliger le protocole.
4. Laissez travailler le moteur
Entendez-vous toujours, dans un régime élevé, la voix de votre instructeur vous répétant de conduire économiquement dans une vitesse plus élevée ? N’écoutez pas cette voix et oubliez ce conseil dès que vous conduisez en montagne. Laisser monter votre voiture dans un régime plus bas est la même chose que monter à vélo avec la vitesse la plus lourde. Vous fatiguez ainsi votre moteur et le risque d’échauffement est le plus grand.
Repassez votre vitesse et laissez le moteur dans un régime élevé. Un régime de 3.000 tr/min est très normal. Ou retenez cette règle d’or : dès que vous appuyez sur la pédale de gaz, la voiture doit encore pouvoir accélérer. Si ce n’est pas le cas, passez la vitesse inférieure. Puisque dans ce cas vous ne conduisez plus économiquement, vous utilisez bien sûr plus de carburant, certainement dans le cas où vous voyagez avec une caravane ou caravane pliante. Les stations-services étant généralement plus rares en montagne, prenez toujours du carburant avant de monter.
5. Entrainez-vous au démarrage en côte
Le démarrage en côte est aussi bien connu dans les leçons de conduite. Il y a des chances pour que vous ne le pratiquiez pas souvent, en dans ce cas, il est recommandé de vous y entrainer. Le démarrage dans une forte pente avec une voiture très chargée demande une maitrise parfaite de votre véhicule. Faites en sorte que l’embrayage glisse le moins possible et utilisez le frein à main.
6. Descendre et monter dans la même vitesse
Vous avez atteint le sommet de la montagne ? Si vous n’avez pas le vertige, vous pouvez profiter du panorama, mais n’oubliez surtout pas la descente. Monter était peut-être stressant mais que dites-vous d’une descente sur des petites routes étroites avec des virages en épingle le long de ravins profonds ? Oubliez les cyclistes du Tour de France qui, le menton sur le guidon, descendent à toute allure et prenez aussi du temps pour la descente.
Utilisez pour la descente la même vitesse que pour monter. Ainsi, la voiture freine avec le moteur et cela épargne vos freins (cf conseil 8). La règle d’or pour la descente est : dès que vous enlevez votre pied de l’accélérateur, la voiture doit ralentir. Si ce n’est pas le cas, rétrogradez.
7. Bien prendre les virages
La plupart des routes montagneuses ont des virages serrés, appelés virages en épingle. Ils sont souvent aussi en pente forte, donc freinez à temps et rétrogradez bien avant le virage. En général, vous pouvez prendre ces virages en seconde vitesse à maximum 20 km/heure. Lorsque vous descendez, regardez toujours un peu plus loin en bas pour pouvoir anticiper la circulation montante. Avez-vous un camping-car avec surplomb de la roue arrière ? Prenez des virages (extérieurs) spacieux pour que l’arrière de votre camping-car ne râpe pas la chaussée.
8. Economisez vos freins
Pendant la descente, il faudra de temps en temps freiner pour diminuer votre vitesse. Dans ce cas, il est mieux de freiner quelques fois fortement et brièvement plutôt que d’enfoncer la pédale de frein continuellement à moitié. Si vous freinez fortement et par coups rapides, vos freins peuvent ensuite refroidir. Mais si vous enfoncez continuellement la pédale de frein, il n’y a pas de temps de refroidissement et vous risquez un échauffement et finalement une défection du système de freins.
9. Faites attention aux cyclistes
En montagne, surtout en été, vous croisez régulièrement, des cyclistes. Chaque cycliste veut souvent se sentir comme un coureur du Tour de France et donc franchir les cols célèbres fait naturellement partie de ce sentiment. En descente, il y a de fortes chances pour que le cycliste aille plus vite qu’une voiture, donc regardez bien dans les rétroviseurs. Un cycliste qui monte roule beaucoup moins vite mais peut zigzaguer à cause de la pente et de la fatigue. Doublez-le avec assez de distance et indiquez toujours la direction quand vous le doublez. Ainsi, ils sont aussi en sécurité en montagne et vous diminuez les risques d’accidents ennuyeux.
Avec ces conseils en tête, partez bien préparés en montagne. Comme cette conduite n’est pas non plus courante pour de nombreux autres automobilistes, il faut rester très vigilant et bienveillant dans la circulation. Prenez votre temps et partez bien préparés. Ainsi, il vous restera du temps pour bien profiter des superbes panoramas !